L'amortissement des biens donnés en location
Un changement de taux impactant pour vos investissements ?
Dans un article précédent*, nous avons abordé une liste de points à prendre en considération pour réduire l'impact fiscal des revenus locatifs. Nous proposons de revenir plus en détail sur le point relatif au taux d'amortissement à utiliser pour maximiser la déduction.
Un taux d'amortissement qui passe de 6 % à 4 % pour les biens immobiliers neufs affectés au logement locatif
Jusqu'au 31 décembre 2020, le taux d’amortissement pour immeubles ou parties d'immeubles bâtis, affectés au logement locatif et dont l'achèvement remonte au 1er janvier de l'année d'imposition à moins de 6 ans était de 6 %.
Ce taux particulièrement intéressant permettait dans certains cas d'aboutir à des revenus locatifs net négatifs qui venaient en déduction des autres sources de revenus et permettait au contribuable de réduire sa base imposable globale.
La loi du 19 décembre 2020 concernant le budget des recettes et dépenses de l'Etat pour l'exercice 2021 a modifié ce taux d'amortissement pour le réduire de 6 % à 4 %. La période transitoire d'application de ce taux avantageux est aussi réduite de 6 à 5 ans.
Pour les immeubles affectés au logement locatif, il est donc indispensable de vérifier si le bien a été achevé avant ou après le 1er janvier 2021.
La synthèse des taux en vigueur est la suivante :
Immeubles affectés au logement locatif et achevés avant le 1er janvier 2021
- si l’achèvement remonte < 6 ans: 6%
- si l’achèvement est compris entre 6 ans et 60 ans: 2%
- si l’achèvement est > 60 ans: 3%
Immeubles affectés au logement locatif et achevés après le 1er janvier 2021
- si l'achèvement remonte < 5 ans: 4% + abattement supplémentaire de 1% jusqu'à 10.000 € (doublé en cas d'imposition collective)
- si l'achèvement est compris entre 5 ans et 60 ans: 2%
- si l'achèvement est > 60 ans: 3%
Veuillez noter que les taux d'amortissement diffèrent pour les immeubles non destinés au logement locatif.
Prendre le temps de réfléchir à vos investissements futurs.
Cela pose évidemment question. Est-il donc toujours aussi intéressant d'investir dans du neuf ? Faut-il se tourner vers d'autres biens ou d'autres opportunités d'investissement ? C'est le moment de réexaminer la situation.
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